Structure

Le groupement est administré par un conseil de groupement, constitué de 2 représentants de chacun des membres du GIS, le conseil de groupement prend chaque année l’avis d’un conseil de groupement élargi, composé des membres du groupement et de partenaires avec lesquels le groupement établit des collaborations régulières. Le GIS3SP est présidé pour 2 ans par Michel Bodson, Administrateur du CTP.

L’animation du GIS 3SP est assurée pour 2 ans par sa coordinatrice Claire ALARY (EMD) et sa coordinatrice adjointe Elodie Bouhoulle (ISSeP), qui s’appuient sur les avis et conseil d’un bureau exécutif constitué de Stéphane Roy (BRGM), Stéphane Neirynck (CTP),  Laurence Haouche (ISSeP), Denis Damidot (EMD), Olivier Bour (INERIS), Philippe Ancia et Lahcen Elhiki (UMons) et Isam Shahrour (U. Lille 1). Les membres du bureau participent au conseil de groupement.

Thèmes de recherche

La gestion des risques environnementaux

Au sein d’un site pollué (ou d’un ensemble de sites), couvrant généralement de grandes surfaces et appelé à être revalorisé, la qualité du sous-sol est habituellement très hétérogène, avec des parcelles très contaminées et d’autres totalement épargnées, rendant la prise en compte du problème d’autant plus complexe. En 1993, la politique française de gestion des sites pollués basée sur une approche du risque a été mise en place (circulaire Barnier). La même démarche est en cours d’adaptation pour la gestion des sites de dépôt des sédiments de curage. Les techniques et méthodes qui permettent d’appréhender le risque que représentent les parties polluées de ces sites, et les mesures curatives qui sont associées pour leur réhabilitation sont nombreuses et aujourd’hui opérationnelles. Cependant, la complexité de la démarche et la multiplicité des typologies de pollution et des solutions disponibles posent des questions spécifiques, restant encore sans réponse satisfaisante à l’heure actuelle.

Ces questions touchent à :

  • la localisation et la caractérisation des sources de pollution, pour lesquelles des apports méthodologiques sont nécessaires : validation de méthodes sur site, application d’outils en développement, prise en compte des typologies de pollution, détermination et gestion de l’incertitude,
  • la caractérisation des propriétés de la pollution en termes de biodisponibilité et de toxicité : identification des paramètres à mesurer,
  • les voies de transfert multimédia des polluants, des sols ou des sédiments vers la chaîne alimentaire, l’aquifère, les eaux superficielles ou l’atmosphère : identification des mécanismes, application et limites des codes de calcul pour la modélisation des transferts,
  • l’évaluation des impacts et des risques pour la santé humaine et les écosystèmes: risque sanitaire, écotoxicologie, modèles d’exposition,

Les recherches menées sur ces différentes questions visent à progresser dans la gestion des incertitudes pour renforcer l’objectivité des décisions, et à valider des méthodes pour l’application de la réglementation sur les sols pollués.

Les traitements de sols et sédiments

Les procédés de traitement de sols, sédiments et eaux pollués sont nombreux, et leurs modes d’application sont assez bien connus. Cependant, un nombre limité de ces procédés, bien maîtrisés par les opérateurs de la dépollution, est aujourd’hui appliqué. Les raisons en sont la complexité technique et administrative de mise en œuvre des procédés et le coût des opérations de dépollution. Les alternatives consistent dans la majorité des cas à confiner la pollution ou à excaver les terres et sédiments pollués pour un stockage en centre d’enfouissement technique de classe 1, réservée aux déchets industriels spéciaux.

Dans ce contexte, la recherche sur ce thème s’intéresse :

  • au développement de nouveaux traitements et à l’amélioration de traitements existants: faisabilité technique des traitements, validation de solutions de traitements (traitement alternatifs, combinaisons de traitements),
  • à la définition et la mesure de l’efficacité d’une dépollution : quels sont les objectifs et quels sont les bons indicateurs, à la pérennité des traitements et à l’identification des mécanismes intervenant dans les traitements biologiques comme la biodégradation in situ ou la phytoremédiation,
  • au retour à l’intégrité de la qualité des milieux : mise en évidence de la restauration de la fonctionnalité des sols lors de traitements,
  • à la valorisation de matériaux comme les sédiments de curage comme alternative au stockage,
  • au transfert de procédés de traitement à d’autres matrices équivalentes,
  • ...

Les choix de suivi et de gestion de sites

La politique de gestion des sites pollués mise en place au début des années 90 pour établir un état des lieux des sites potentiellement pollués et hiérarchiser les actions publiques, est aujourd’hui orientée, avec la loi du 30 juillet 2003, vers une intégration des sites dans l’aménagement du territoire et une meilleure appréhension des usages futurs des sites. Les besoins de connaissances et d’outils méthodologiques évoluent dans le même temps : au-delà des questions techniques et scientifiques posées par la pollution des sols ou des sédiments, des aspects autres que les contraintes environnementales doivent être intégrées à la réflexion, tels que la perception du risque, les enjeux socio-économiques ou encore les mesures d’aide à la requalification de sites à faible valeur foncière.

Parmi les besoins de recherche dans ce domaine, on peut identifier :

  • Le développement d’outils robustes et de méthodologies pour évaluer les choix d’usage, de réhabilitation et de suivi et pour encadrer les changements d'usage, par exemple : outils de gestion de l’information et de capitalisation de la mémoire,
  • La contribution à l’évaluation du coût global des sites pollués,
  • etc…